Quelles sont les causes d’un myélome?

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An older woman embraces her husband from behind, staring at the camera.

Comment un myélome se développe-t-il?

Nous savons qu’un myélome multiple se développe lorsque des « erreurs » génétiques se produisent dans l’ADN des plasmocytes (un type de globules blancs produits dans la moelle osseuse). Cette erreur entraîne une multiplication incontrôlée des plasmocytes et une surproduction d’un type d’anticorps appelé immunoglobuline. Lorsque cela se produit, ces plasmocytes indésirables deviennent des cellules myélomateuses et envahissent en quelque sorte les cellules sanguines saines de la moelle osseuse, affectant ainsi différentes parties du corps. Pourtant, malgré tous les travaux consacrés à la recherche sur les causes d’un myélome,
nous n’avons pas encore bien compris pourquoi ces erreurs se produisent.

Bien que nous n’ayons pas toutes les réponses concernant les causes d’un myélome, la recherche suggère des associations possibles entre un myélome et un déclin de la fonction immunitaire, ainsi que des facteurs génétiques et environnementaux. Le fait pour une personne de présenter un ou plusieurs facteurs de risque ne signifie pas qu’elle développera nécessairement un myélome. Les recherches actuelles suggèrent que le myélome se développe à la suite d’interactions complexes entre plusieurs facteurs.

 

Facteurs de risque d’un myélome

  • L’âge est le facteur de risque le plus important pour un myélome multiple.
  • 96 % des cas sont diagnostiqués chez les individus de plus de 45 ans.
  • L’âge moyen au moment du diagnostic est le début de la soixantaine.
  • 75 % des personnes atteintes sont âgées de plus de 70 ans
  • Un myélome n’est PAS héréditaire au même titre d’autres maladies (telles que les maladies causées par un seul gène héréditaire).
  • L’incidence est légèrement plus élevée chez les parents au premier degré des personnes atteintes d’un myélome (parents, frères et sœurs, et enfants).
  • Certaines « erreurs » génétiques héréditaires peuvent augmenter le risque de développer un myélome, mais leur effet est très faible.

 

Le risque de développer un myélome est plus élevé chez les personnes qui ont :

  • reçu un diagnostic de GMSI (gammapathie monoclonale de signification indéterminée) ou de myélome indolent
  • des antécédents de plasmocytomes solitaires de l’os
  • une maladie auto-immune (cela augmente légèrement le risque de développer un myélome)

 

Le myélome est légèrement plus fréquent chez les hommes que chez les femmes

L’incidence d’un myélome est plus élevée dans la population noire, les hommes présentant ici également un risque plus élevé que les femmes de développer la maladie.

  • Exposition à de grandes quantités de radiations (agent Orange), ou à certains produits chimiques agricoles et industriels, notamment :
    • Herbicides
    • Insecticides
    • Produits pétroliers
    • Métaux lourds
    • Plastiques
    • Poussières diverses (amiante, benzène, charbon, poussière de bois, etc.)
  • Emplois présentant des risques plus élevés que la moyenne :
    • Travailleurs agricoles
    • Travailleurs du secteur pétrolier et du secteur de la production de machines
    • Travailleurs du secteur de la menuiserie et de l’industrie du cuir
    • Pompiers
Une jeune femaile doctor talks with an older male patient

Précurseurs d’un myélome

Des conditions telles que la gammopathie monoclonale de signification indéterminée (GMSI) et un myélome indolent (ou latent) sont typiquement asymptomatiques et peuvent être des précurseurs d’un myélome actif (ou symptomatique). Des antécédents de plasmocytomes solitaires peuvent également être un signe précurseur de la maladie.

Qu’est-ce que la GMSI?

La GMSI, une affection qui peut évoluer vers un myélome indolent ou actif, affecte la production de plasmocytes normaux dans la moelle osseuse. Des plasmocytes anormaux (les cellules myélomateuses) sont produits à la place, ce qui entraîne la surproduction de clones anormaux d’un type d’anticorps appelé anticorps monoclonal ou protéine M (également appelé paraprotéine, protéine d’un myélome ou pic-M).

Chez la plupart des personnes, la GMSI est asymptomatique, ce qui signifie qu’elles ne ressentiront aucun symptôme et qu’aucun traitement ne sera nécessaire. Il existe un faible risque, environ 1 % par année, que la GMSI évolue vers une maladie qui nécessiterait un traitement actif.

Il existe trois principaux types de GMSI, qui sont classés en fonction du type d’anticorps impliqué :

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GMSI non-IgM : un anticorps autre que l’IgM est affecté. C’est le type de GMSI le plus courant, et la partie de la chaîne lourde de l’anticorps est généralement une IgG ou IgA

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GMSI IgM : la partie de la chaîne lourde de l’anticorps affecté est l’IgM;

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GMSI à chaînes légères : la partie de la chaîne légère de l’anticorps (kappa ou lambda) est affectée à la place de la chaîne lourde.
Il est important de connaître le type de GMSI pour établir le risque d’évolution et pouvoir mieux prendre en charge la maladie.

Une femme âgée blanche fixe la caméra en plein air.

Qu’est-ce qu’un myélome indolent?

Un myélome indolent est un deuxième stade intermédiaire entre la GMSI et un myélome actif. Comme pour la GMSI, la plupart des personnes atteintes d’un myélome indolent sont asymptomatiques. La principale différence entre la GMSI et un myélome indolent est le nombre de cellules myélomateuses dans la moelle osseuse. Chez les personnes atteintes d’un myélome indolent, ce nombre se situe entre 10 % et 60 %. Les personnes atteintes d’un myélome indolent ne présentent pas de symptômes CRAB.

Le risque d’évolution d’un myélome indolent vers un myélome actif est d’environ 10 % par an pendant les cinq premières années. En raison de ce risque plus élevé d’évolution, la plupart des personnes passent moins de temps au stade d’un myélome indolent (par rapport à une GMSI) et se présentent à leur équipe de soins lorsque les symptômes commencent à se manifester ou lorsque l’activité est détectée par des analyses de sang de routine.

MGUS et myélome multiple indolent

Pour en savoir plus sur la GMSI et un myélome indolent, consultez l’InfoGuide MGUS et myélome multiple indolent.

Plasmocytome solitaire

Parfois, les cellules myélomateuses s’accumulent dans un seul os et forment une tumeur appelée plasmocytome osseux solitaire. Occasionnellement, les plasmocytomes peuvent même affecter des tissus mous à l’extérieur des os (appelée plasmocytome extramédullaire). Les deux types de plasmocytome sont le plus souvent traités par radiothérapie. Cependant, la majorité des personnes atteintes d’un plasmocytome osseux finiront par développer un myélome actif.

 

Guide destiné aux patients atteints d'un myélome multiple

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Guide destiné aux patients atteints d’un myélome multiple

Conçu pour offrir un soutien éducatif aux personnes atteintes d’un myélome, à leurs proches aidants, à leurs familles et à leurs amis, ce guide fournit des informations précises, fiables et claires au sujet du myélome. Il contient des discussions approfondies sur ce qu’est le myélome, ses causes et ses effets, les différents traitements offerts au Canada et la façon de gérer votre parcours avec un myélome.